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Éloquent, Percutant, Attrayant.

Nous connaissons Zola défenseur de Dreyfus avec la publication en Janvier 1998, dans le quotidien l’Aurore, de l'article « J’accuse… !

Ainsi que pour son œuvre contant l’histoire sociale d’une famille ouvrière sous le second empire « Les Rougon-Macquart ».  Émile Zola fait partie du mouvement naturalisme qui veut dépeindre la vérité et la réalité du monde.

Didier Caron nous dresse un portrait plus contrasté, contant la force et les faiblesses  de ce grand homme.

 Émile Zola le 5 Janvier 1895 vient rendre visite  son ami Alphonse Daudet  souffrant. Dans le salon, il croise  Léon Daudet, fils de ce dernier.

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Léon Daudet vient d’écrire un pamphlet innommable sur Dreyfus qui scandalise Émile Zola.

Suite à cette confrontation, Émile Zola va s’engager dans la défense de Dreyfus.

 

 

Les deux hommes se rencontrent plusieurs fois jusqu’à la mort suspecte et accidentelle par asphyxie le 29 Septembre 1902 d’Émile Zola.

A travers la polémique qui oppose avec les deux hommes, nous découvrons  une image modulée mais très humaine d’Émile Zola qui entre autres ne fut point un modèle dans sa vie amoureuse.

Léon Daudet, raciste, d’extrême droite et piètre écrivain imbu de sa personne déteste Émile Zola. En compagnie de  ses semblables antisémites, racistes et nationalistes, il le traine  dans la « boue »

Barbey d’Aurevilly le nomme « Michel-Ange de la crotte »

Cela nous fait frémir car sous nos yeux aujourd’hui l’extrême droite, le racisme et l’intolérance sont bien présent dans le monde et nous avons peu ‘Émile Zola’.

Les dialogues entre ces deux hommes sont ciselés, puissants et éloquents empreints de finesse et d’ironie.

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La mise en scène de Didier Caron est orchestrée avec adresse, les scénettes s’enchainent avec aisance.

La scénographe de Capucine Grou-Radenez sobre, crée  une ambiante feutrée et intimiste.

 

 

Les lumières modulées de Denis Schlepp intensifient les émotions.
Pierre Azéma incarne avec brio Émile Zola, défendant  ses convictions avec puissance et vigueur mais aussi plein de tendresse, de repentis vis-à-vis de son épouse Alexandrine et de regrets, d’amour envers ses enfants et leur mère Jeanne.

Bruno Paviot interprète avec grand talent Léon Daudet, méprisant, arrogant, sûr de lui et cynique.

Nous traversons avec plaisir la grande histoire et l’intimité d’Émile Zola.

Claudine Arrazat

Costumes de Mélisande De Serres / Perruques : Vincenzo Ferrante

Théâtre de la Contrescarpe
5, rue Blainville 75005 PARIS

• Les Mercredis, Jeudis Et Vendredis à 21
• Les Samedis à 20h30
• Les Dimanches à 16h30
Relâches les 24 et 25 décembre

Tag(s) : #Th de la contrescarpe, #Critiques

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