©Christophe Raynaud de Lage

©Christophe Raynaud de Lage

Poétique, Émouvant, Onirique.

Jean Bellorini nous offre un magnifique spectacle liant le langage et la musique, il confie à Valère Novarina une réécriture théâtrale du mythe d’Orphée et Eurydice. Le langage de Novarina rythmique et musical, dialogue avec les grands airs de  l’Orfeo de Claudio Monteverdi

« Faire des paroles de théâtre c’est préparer la piste où ça va danser, mettre les obstacles, les haies sur la cendre en sachant bien qu’il n’y a que les danseurs, les sauteurs, les acteurs qui sont beaux… Hé Ce n’est rien d’autre que le désir du corps de l’acteur qui pousse à écrire pour le théâtre. » Novarina

Orphée musicien et poète perd son épouse Eurydice mordue par un serpent venimeux le jour de leur mariage. Orphée descend au royaume des morts, il a la permission Hades ‘dieu des enfers’ de ramener Eurydice dans le royaume des vivants à la seule condition de ne pas se retourner avant d'être de retour dans le monde des vivants. Mais Orphée se tourne…Eurydice est perdue à jamais.

©Christophe Raynaud de Lage

Dans le monde de Moravina, en écho lointain au mythe d’Orphée, les mots résonnent à travers la musique lyrique de Monteverdi. Nous sommes transportés dans un univers inquiétant et insolite, entre les vivants et les morts. Les comédiens semblent venir d' inaccessibles contrées, ils nous parlent d’amour, d’abandon de Dieu, de mort, de renaissance, ils nous content leurs histoires, leur solitude. C’est un théâtre de parole, étrange et mystique, les mots dansent et s’envolent à travers les airs.

La mise en scène de Jean Bellorini nous plonge dans un univers onirique. Le travail sur la lumière est extraordinaire et splendide: les carcasses de piano s’illuminent, une rivière de feu borde les portes de l’enfer, les visages des comédiens surgissent de la nuit….

Les costumes chatoyants  de Macha Makeïeff  apparaissent  dans un clair obscure tout en nuances nous menant avec solennité du monde des vivants au monde des morts.

©Christophe Raynaud de Lage

Les musiciens en live, nous réjouissent : Euphonium: Anthony Caillet, Piano: Guilhem Fabre, Violoncelle: Barbara Le Liepvre, Percussions: Benoit Prisset.

Les comédiens chanteurs, François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Laurence Mayor, Liza Alegria Ndikita, Marc Plas et  Ulrich Verdoni nous émeuvent et nous enchantent.

Isabelle Savigny et Aliénor Feix, ‘chants lyriques’ nous font frémir et nous bouleversent par la profondeur et la beauté de leur voix.

©Christophe Raynaud de Lage

 

 

Un spectacle où l’esprit vagabonde dans un monde imaginaire entre la puissance des mots de Novarina, l’harmonie et la force de la musique de Monteverdi  en compagnie d’une talentueuse troupe de comédiens, chanteurs et musiciens, le tout baignant dans les sublimes et majestueuses   lumières de Jean Bellorini.

Claudine Arrazat

©Christophe Raynaud de Lage

Collaboration artistique Thierry Thieû Niang / Scénographie Jean Bellorini et Véronique Chazal / Lumière Jean Bellorini et Luc Muscillo / Vidéo Léo Rossi-Roth / Costumes Macha Makeïeff assistée de Claudine Crauland / Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar / Construction du décor, réalisation des costumes Les ateliers du TNP / Assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet / Musique Extraits de L’Orfeo de Claudio Monteverdi et compositions originales de Sébastien Trouvé, Jérémie Poirier-Quinot, Jean Bellorini et Clément Griffault / Direction musicale Sébastien Trouvé en collaboration avec Jérémie Poirier-Quinot;
 

Théâtre  Des Bouffes du Nord 37 (bis), boulevard de La Chapelle 75010 Paris

Du 25 avril au 5 mai 2024 Du mardi au samedi à 20h  Matinées les dimanches à 15h
Relâche le mercredi 1er mai

 

Tag(s) : #Th Bouffes du Nord, #Critiques

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