©Christophe Raynaud de Lage

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Onirique, Poétique, Réjouissant.

Elise Vigier à travers une mise en scène onirique et joyeuse, nous présente Anaïs Nin (1903/1977), d’origine franco-cubaine,  connue pour son journal intime rédigé sur de nombreuses années et pour sa passion pour Henry Miller et sa épouse June. Anaïs Nin est une femme immensément libre, amoureuse, ne cachant point sa bisexualité à une époque encore bien puritaine et moraliste.

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Agnès Desarthe écrit ce texte à partir de L’Intemporalité perdue et autres nouvelles d’Anaïs Nin qu’elle connait parfaitement, ayant fait une très belle traduction pour l'édition NIL. Ce sont des nouvelles de jeunesse  (1929 et 1931). Anaïs Nin aborde le désir dans sa grande dimension ; pour la vie, l’amour, le sexe, la danse et l’art dans tous ses raffinements.

Une magnifique troupe de comédiens nous entraine dans un monde où la magie, le surnaturel, le fantastique et la poésie sont omniprésents.

©Christophe Raynaud de Lage

Sur le plateau, des cadrans lumineux de-ci de- là. Côté jardin, les œuvres d’Anaïs Nin sont disposées sur une grande table, côté cour, une coque de bateau transformée en petit cabanon. (Anaïs aime voyager au fil de l'eau)

Dans la pénombre le fantôme d’Anaïs Nin apparait, elle hante le théâtre et va s'infiltrer et flotter au milieu des comédiens qui répètent un spectacle de cabaret d’après ses écrits.

Nous sommes dans un monde onirique, nous nous envolons avec plaisir et volupté pour découvrir cette femme éprise de liberté.

 

Ludmilla Dabo, William Edimo, Nicolas Giret-Famin Louise Hakim, Makita Samba, Nanténé Traoré, Élise Vigier seront tour à tour Anaïs Nin, tous dansent, chantent, énoncent ses textes et font revivre Anaïs Nin avec grand brio. C’est dynamique, réjouissant et enchanteur.

Ludmilla Dabo nous fait vibrer, l’écho de son chant  nous transperce.

Dea Liane en robe blanche et vaporeuse, incarne le fantôme d’Anaïs Nin,  elle nous émeut et nous fascine.

« J’écris ce que je vis et je vis ce que j’écris » A.N

Au son de sa guitare, Marc Sens accompagne avec talent ce fabuleux spectacle plein de vie et de liberté.

©Christophe Raynaud de Lage

Une vidéo en noir et blanc de Nicolas Mesdom nous mènent dans l’enfance d’Anaïs Nin, au fil de l’eau nous remontons vers dans sa jeunesse. C’est troublant et émouvant. Le présent et le passé fusionne.

Nous avons une grande envie de lire ou de relire « L’Intemporalité perdue et autres nouvelles » d’Anaïs Nin.

 

 

Bravo à tous pour ce merveilleux moment avec Anaïs Nin.

Claudine Arrazat

 

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A l’image Marc Bertin (le Père), Marie Cariès (la Mère), Hannarick  Dabo (la mère de Ludmilla), Ôma Desarthe (Anaïs ado), Mia Saldanha (Anaïs enfant) Marcial Di Fonzo Bo, Luis Saldanha, Wandrille Sauvage, Philippe Sicot, Steven Tulmets, Flavien Beaudron, Stephen Bouteiller (les soldats), Claude Thomas, Patrick Demiere, Gérard Lange (les hommes du bal) et les musiciens Louison Audouard, Appolinaire  Bertrand-Martembault, Julio De Siqueira, Johan Godard, Léo Zerbib

assistanat à la mise en scène Nanténé Traoré  / scénographie Camille Faure, Camille Vallat  / films Nicolas Mesdom assisté de Romain Tanguy / costumes Laure Mahéo / maquillages, perruques Cécile Kretschmar / lumières Bruno Marsol  / musique Manusound, Marc Sens / chorégraphie Louise Hakim  / effets magiques Philippe Beau / en collaboration avec Hugues Protat  / régie générale Camille Faure assistée de Naoual El Fannane / construction décor et confection des costumes ateliers de la Comédie de Caen –CDN de Normandie sous la direction de Carine Fayola

Au Théâtre de la Tempête jusqu'au 11 déc 2022  Cartoucherie Chemin de Manœuvre Paris 75012

Tag(s) : #Th de la Tempete, #Critiques

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