© Pascale Cholette

© Pascale Cholette

Loufoque, Réjouissant, Pertinent.

Dario Fo, prix Nobel de littérature 1997, engagé politiquement, communiste puis gauchiste plus modéré, Dario Fo  écrit une première version d’une satire politique inspirée du soulèvement d’ouvrières à Milan en 1974, ‘Ne faut pas payer !’. En 2008, lors de la crise de financière mondiale, « crise des subprimes », en collaboration avec Franca Rame, une nouvelle version voit le jour ‘On ne paie pas ! On ne paie pas !’

Dario Fo, militant, utilise le rire et la bouffonnerie pour dénoncer les difficultés et les révoltes du peuple devant une politique qui écrase la classe ouvrière.

Aujourd’hui, Bernard Levy met en scène avec brio cette satire sociale qui résonne, nous parle et reste toujours d’actualité dans notre monde.

On ne paie pas, On ne paie pas !  slogan que l’on pourrait entendre actuellement  lors des manifestations diverses.

© Pascale Cholette

Comment payer les courses, le loyer et tout le reste si les salaires sont toujours les mêmes ? Les ménagères vont trouver une solution, une solution extravagante mais efficace.

Aujourd’hui au super marché, Antonia s'est révoltée en compagnie d' autres femmes, certaines dont Antonia, sont parties les paniers pleins sans passer par la caisse …

© Pascale Cholette

Tout serait simple s’il n’y avait pas Giovanni son époux trop honnête et incorruptible, il va falloir ruser…

Pour tout compliquer, les gendarmes mènent une enquête pour trouver les coupables de ce pillage

 

 

Dario Fo met les femmes à l’honneur,  mais n’oublie pas les hommes qui finissent par bouger.

Dans un ballet de chassés-croisés, des quiproquos et des brouillaminis s’enchainent, les situations rocambolesques toutes plus drolatiques les unes que les autres, déclenchent rire et joyeuseté dans le public.

Les comédiens sont excellents

© Pascale Cholette

Flore Babled « Margherita » un peu effarouchée par les stratagèmes d’Antonia, nous séduit par ses mimiques et la justesse de son jeu.

Elie Chapus «  2e gendarme, 2e croque-mort, le déménageur » personnage sans texte mais  bien présent  trouve sa place dans tout ce petit monde d’excités.

Eddie Chignara « Giovanni » envahie l’espace par son charisme, il nous émeut, ouvrier syndicaliste pur, droit et intègre qui peu à peu perd ses convictions et se prête à des chapardages.

Grégoire Lagrange  interprète avec talent « Luigi » jeune amoureux un peu crédule comme son ami Giovanni. Il nous réjouit.

Jean-Philippe Salério « le policier, 1er gendarme, 1er croque-mort, le vieux » l’homme aux mille visages, nous amuse et nous ravi avec ou sans moustaches.

Anne-Élodie Sorlin  époustouflante Antonia , quelle énergie et quel talent,  elle nous ensorcelle et nous entraine avec joyeuseté et espièglerie dans cette comédie sociale.

Un moment réjouissant ou le rire est bien présent.

Claudine Arrazat

© Pascale Cholette

Collaboration artistique Jean-Luc Vincent  / Scénographie Damien Caille-Perret / lumières Christian Pinaud  / costumes Claudia Jenatsch  / son Jean de Almeida / maquillage Catherine Saint-Sever / accessoires Roberta Chiarito / régie générale Thierry Lacroix / construction décor Atelier MC2: Grenoble

Théâtre de la Tempête Cartoucherie – Route du Champ-de-Manœuvre 75012 Paris du 3 au 18 mars 2023

TOURNÉE

21-22 mars 2023 Le Volcan, Le Havre

Du 5 au 7 avril 2023 Lieusaint, Théâtre Sénart, scène nationale

Tag(s) : #Th de la Tempete, #Critiques

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :