Le malade imaginaire de Molière, adaptation Philippe Person, mise en scène Florence Le Corre et Philippe Person

30 Juillet 2022

Burlesque, Drolatique, Joyeux.

L’École d’art dramatique du Lucernaire est née à la rentrée 2015 sous la direction de Philippe Person. Choisis sur audition pour constituer un groupe cohérent, les vingt élèves bénéficient d’une formation exigeante et structurée : cours d’interprétation mais aussi cours technique (danse, chant, travail corporel, …). C’est au terme de deux ans de formation que les élèves de cette sixième promotion nous ravisent en jouant pour notre grand plaisir « Le malade imaginaire »

La malade imaginaire est la dernière pièce de Molière. Argan notable hypocondriaque, ne résiste pas à consulter les médecins et à posséder divers médicaments. Pour satisfait ses besoins à moindre frais, il décide de marier sa fille Angélique à Thomas, neveu de son médecin Monsieur Purgon et qui sera bientôt médecin. Mais Angélique est amoureuse de Cléante. Heureusement Toinette la servante à plus d’un tout dans son sac.

Philippe Person nous offre une belle adaptation raccourcie et dépoussiérée qui nous réjouit. L ’essence profonde de cette comédie de mœurs est bien présente, le burlesque et l’esprit de Molière, ses belles tirades sont là.

La mise en scène est minutieusement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec entrain, un bref intermède sous des airs de comédies musicales, introduit chacun des nouveaux protagonistes. C’est pétillant.

Les jeunes acteurs Grégory Dutoit (Argan), Léa Dumont (Angeline), Nina Carret (Béline), Guillaume Ghostine-Matta (Cléante), Léo Pentecôte (Monsieur Diaforus), Adonide Evesque (Monsieur Purgon / Béralde), s’amusent, nous ressentons une grande complicité entre eux. Ils sont enthousiastes et jouent avec finesse et aisance. Un petit bémol pour:

Bastien Wasser (Thomas Diaforus) qui met le public en joyeuseté par sa gestuelle et ses mimiques, son personnage est poussé à l’extrême sans pour autant le rendre ridicule. Bravo.

Juliette Sirou interprète Toinette avec grand brio, elle nous enchante par la justesse de son jeu et son talent.

Le public est ravi, les rires résonnent, c’est vraiment un moment de détente et de bonheur.

Claudine Arrazat