Captivant, Éloquent.
Le chef d’œuvre inconnu d’Honoré de Balzac, est une petite nouvelle fantastique écrit en 1831, publiée dans le journal L’artiste sous le titre de Maitre Frenhofer. Aujourd’hui, ce récit figure dans le volume IV de la comédie humaine en compagnie de Peau de chagrin. Le chef d’œuvre, est un conte philosophique relatif au mystère de la création artistique.
Nous sommes en 1612, par une froide matinée de décembre, rue des Grands -Augustins à Paris, un jeune homme, vient rendre visite au peintre Porbus portraitiste de la cour dont il admire les œuvres, hésitant devant la porte de son Maitre, il vit apparaitre un vieillard qu’il pensa être protecteur ou ami du peintre au vu de sa tenue.
Ce vieil homme n’est autre que maître Frenhofer, qui en quelques touches va métamorphoser le tableau que Porbus vient de terminer sous le regard admiratif et ébahi de ce jeune homme, futur Nicolas Poussin.
« La mission de l’art n’est pas de copier la nature, mais de l’exprimer ! Tu n’es pas un vil copiste, mais un poète ! s’écria vivement le vieillard en interrompant Porbus par un geste despotique. Autrement un sculpteur serait quitte de tous ses travaux en moulant une femme. »
C’est une histoire passionnante, une vision futuriste de la peinture. Seule sur scène, Catherine Aymerie nous mène avec brio au sein de l’atelier de Porbus. Elle fait revivre sous nos yeux, Porbus, Frenhofer, Poussin, mais aussi Gillette son amoureuse, belle et timide.
Frenhofer personnage haut en couleur, recherche un modèle parfait pour finir son œuvre La belle Noiseuse , toile à laquelle il travaille depuis 10 ans, chef d’œuvre inconnu que personne n’a encore jamais vu. Nicolas Poussin aimerait lui proposer Gillette qui est d'une grande beauté, mais...
*Gillette acceptera-t-elle de poser pour Frenhofer ?
*Frenhofer finira-t-il La belle Noiseuse ?
Balzac évoque avec lucidité les polémiques qui enflammeront le monde de l’art et de la peinture du XX siècle jusqu’à nos jours, la reconnaissance d’une œuvre d’art.
La vision de la peinture de Frenhofer sera-t-elle reconnue ?
Dans une mise en scène de Michel Favart sobre et dynamique, Catherine Aymerie nous ensorcelle et nous émeut par la justesse de son jeu. C’est avec passion qu’elle nous entraine dans cette fabuleuse et fantastique histoire.
Claudine Arrazat
Musique massimo trasente ,lumière kostas asmanis, scénographie et costumes florence évrard
Théâtre de Aissaïon 6 rue pierre au lard 75004 paris
27 mars au 27 juin 2023 lundi et mardi 19h15, dimanche 19h30