©fernandezjeanlouis

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Percutant, Déjanté, Captivant.

2016 en Allemagne.

Une femme apparaît la clope au bec, c’est la mère de Fassbinder/Laurent Sauvage face à son fils Stanislas Nordey. Une discussion endiablée s’instaure entre eux et nous voici embarquée dans cette création théâtrale pleine de vérités dont nous sommes peu fiers et qui nous font frémir.

Tout commence par la peur des migrants, de l’inconnu

*Stan (Fassbinder) : Oui mais tu ne peux pas juste les mettre dehors comme ça, ils sont censés aller où ?

*Laurent (la mère) : Là d’où ils sont venus.

*Stan : Là-bas, il y a la guerre….

La colère de Fassbinder monte et sa révolte est grande…

 

Puis nous retrouvons nos protagonistes en compagnie de leurs amis attablés en pleine polémique sur les évènements de Cologne où la nuit du réveillon en 2016 de nombreuses femmes ont été agressées et violées ?

*Oui, mais quatre-vingt-dix pour cent des femmes victimes de viol conjugal ne portent pas plainte…

 

Judith Henry nous   hypnotise avec une magnifique et percutante tirade sur l’Europe qui nous fait un peu froid dans le dos…Tirade reprise par le cœur de la troupe. C’est fort, incisif, inquiétant.

 

Un frison nous parcourt parfois lors de vérités glaçantes et inquiétantes.

Beatrix von Storch siège au parlement européen, Beatrix von Storch est petite fille du ministère des finances d’Hitler…elle demande que l’on tire sur les réfugiés, même sur les femmes et les enfants pour les empêcher de passer la frontière.

 

Tous se révoltent contre les violences et les laideurs du monde, le racisme, l’intolérance, homophobie, le machisme, le fascisme, l’émigration   tout en nous amusant et en nous faisant souvent rire. C’est riche et performant.

C’est loufoque et déjanté, un brin de folie dans un monde de folie…ça parle de nous, de nos vies, de nos amours, du pouvoir, du théâtre, de nos délires et de nos angoisses….

 

Les décors, les costumes, la vidéo nous entrainent avec brio dans cette saga extravagante et débordante de vérités souvent abominables.

La mise en scène vivante, dynamique et créative nous réjouit. Nous allons de surprise en surprise.  

 

Les comédiens tous de grands talents Judith Henry, Vinicius Timmerman, Dea Liane nous enchantent. Sanislas Nordey et Laurent Sauvage sont stupéfiants nous pourrions les écouter des heures durant…

Bravo à tous

Claudine Arrazat

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Théâtre du Rond-Point

e9 


SALLE : RENAUD-BARRAULT
HORAIRES : DU MARDI AU SAMEDI, 20H30 - DIMANCHE, 15H –

 RELÂCHE : LES LUNDIS ET LE 21 AVRIL
DURÉE : 1H55

 


Texte : Falk Richter
Mise en scène : Stanislas NordeyFalk Richter
Avec : Judith HenryDea LianeStanislas NordeyLaurent SauvageVinicius Timmerman
Traduction : Anne Monfort
Collaboratrice artistique : 
Claire ingrid Cottanceau
Dramaturgie : Nils Haarmann
Scénographie et costumes : Katrin Hoffmann
Assistanat aux costumes : Juliette Gaudel
Assistanat à la scénographie : Fabienne Delude
Lumière : Stéphanie Daniel
Musique : Matthias Grübel
Vidéo : Aliocha Van der Avoort
Réalisation décors et costumes : les ateliers du Théâtre National de Strasbourg

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Je suis Fassbinder    de Falk Richter  Mise en scène de Stanislas Nordey et Falk Richter
Tag(s) : #Th du Rond Point, #Critiques

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