Mise en scène Charlotte Rondelez

Traduction Isabelle Famchon

Fort, Touchant, Intimiste.

En 1944 Tom  nous conte ses souvenirs des années 1930 vécues entre sa mère Amanda  et sa sœur Laura, tous trois abandonnés  par le père parti pour vivre ses rêves. Un univers intime et sobre. C’est l’entre- deux- guerres. Nous pénétrons dans un appartement  modeste des années 30 à Saint Louis dans le sud des États Unis.

Amanda   se meut  dans le souvenir de ses années de  gloire et de jeunesse pour oublier son infortune.

Laura infirme a peur du monde et demeure  à l’image de sa collection de petits animaux en verre « sa ménagerie de verre » fragile et délicate.

Tom travaille dans un entrepôt de chaussures  mais  il se passionne pour la poésie et le cinéma.

 La rencontre  d’un ami d’enfance Jim va secouer ce petit monde. Les sortira- t- il  de leur torpeur ?

(Jim à Tom)

*…je vais te refiler une combine…mon cours d’art oratoire….ça m’a été extrêmement utile….

(Jim à Laura)

*Vous croyez être la seule à avoir des préoccupations   de ce genre…

*Être désillusionné  est une chose, être découragé en est une autre.

 

Cette pièce évoque la fragilité des êtres, leurs frustrations, leurs malaises mais elle est aussi pleine d’espoir, l’espoir de se construire, de s’accepter et de s’accrocher à ses rêves et de vivre.

                                      (Tom)

*j’en ai assez du cinéma, de regarder les autres partir. Je veux parti moi aussi.

(Laura va-t-elle s’identifier à sa petite licorne cassée ?)

*Maintenant il se sentira à l’aise avec les autres chevaux, ceux qui n’ont pas de cornes.

….

 

La mise en scène de Charlotte Rondelez  sobre et intimiste donne une grande intensité  au texte profond et magnifique  de Tennessee Williams.

Les comédiens

Cristiana Reali  magistrale dans Amanda,  est tout à tour coquette et charmeuse puis autoritaire et possessive avec grand brio.

Ophélia Kolb «  Laura » déborde de fragilité et de délicatesse avec un naturel déboussolant.

Charles Templon « Tom » et Félix Beaupérin  «Jim » sont tous deux dans la profondeur  de leur personnage, ils jouent avec justesse et talent.

 

En 1944, Tennessee Williams écrit « la ménagerie de verre » en s’inspirant  de sa propre vie. Dans les années 30, il vit avec sa mère et sa sœur adorée, schizophrène et lobotomisée en 1943 dont il ne se pardonnera jamais d’avoir accepté cette  intervention.

Une bonne soirée de théâtre en perspective  pour cette rentrée.

                                                                                                                           Claudine Arrazat

DU 12/09/2018 AU 13/01/2019
Théâtre de Poche Montparnasse –

 75006 PARIS      Localiser la salle

©© Pascal Gély

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Tag(s) : #Th de poche montparnasse, #Critiques

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