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Sandra Duca avec un talent exceptionnel, nous conte l’histoire d’une petite fille juive vivant à Vienne avec ses parents puis sa déportation  à Auschwitz. Grâce à un subterfuge concernant  son âge, elle sera transférée  dans les camps de travail d’où elle s’enfuira en compagnie de  sa mère.

C’est l’histoire de Ruth Klûger, histoire qu’elle se décidera à écrire 50 ans après les faits.

Pas de victimisations, pas de désespoirs, pas de plaintes mais une témérité, une détermination,  une espérance et une immense soif de vivre.

 

*Une petite fille qui découvre le mépris porté aux Juifs à l’âge de 8 ans en sortant du cinéma

« Tu sais que les gens comme toi n’ont rien à faire au ciné »

Elle étouffe sous cette injure mais elle s’en relève.

*Une petite fille, qui refuse parfois la vérité pour alléger sa souffrance. Lorsqu’elle apprend que dans les chambres à gaz,  les plus forts piétinent les plus faibles.  Elle dira:

« Je préfère penser que mon père s’est suicidé (c’est facile pour un médecin), plutôt que de l’imaginer  dans les chambres à gaz à piétiner les enfants…non… C’est la seule façon que j’ai de lui rendre hommage »

*Une petite fille qui voyant l’horreur et la barbarie  des camps se dira :

« Je me sens heureuse d’être en vie »

*Une petite fille pleine de courage, restant optimiste et croyant en l’avenir.

« Je ne veux pas nourrir ici » dira-t-elle à maintes reprises.

*Une jeune fille qui convaincra sa mère à s’évader.

« On marche, on marche, ça sent bon la liberté ».

Elle se souviendra d’avoir eu faim et froid et n’aura plus jamais froid malgré les hivers glacials de New York.

 

Le texte est entrecoupé d’une gestuelle chorégraphique  de Sandra Duca. Plus que les mots, le corps s’exprime, la douleur, la souffrance s’extirpent du corps. C’est poignant, nous sommes bouleversés, l’émotion est forte. Le silence règne, les yeux sont rivés sur cette danse qui nous transperce le cœur.

 

L’adaptation  de Jacky Katu  est performante et efficace et nous donne envie de lire l’œuvre de Ruth Klûger. Sa mise en scène sobre donne une grande ampleur au texte. L’interprétation et le jeu de Sandra Duca nous transpercent. Quel talent.

J’avais déjà beaucoup apprécié  Sandra Duca dans Qui suis-je ? de Jacky Katu.

Cette jeune comédienne  n’a pas fini de nous surprendre. Bravo.

Claudine  Arrazat

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A découvrir vite au théâtre de la contrescarpe
Dans le cadre des Rendez-Vous « L.A.D. » :
Livre 
Adaptation
Débat

Le 16 mars 14h30


 Théâtre de la Contrescarpe -
5 et 19 octobre
2, 16 et 30 novembre
14 et 28 décembre
toujours des samedis à 14h30.
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Tag(s) : #Th de la contrescarpe, #Critiques

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