© Philippe Vialatte

© Philippe Vialatte

Captivant, Enchanteur, Éloquent.

La tempête est la dernière œuvre de Shakespeare, le pouvoir, la vengeance, la liberté, le pardon en sont les piliers encrés dans un monde fantastique et surnaturel.

Prospero, duc de Milan conte à sa fille Miranda les causes de leur exil sur cette ile déserte peuplée d’êtres surnaturels.

Dépossédé par son frère Antonio et chassé du pouvoir, il fut rejeté sur cette ile. Gonzallo un conseiller du roi de Naples lui a remis en secret des provisions et surtout ses livres de magie grâce auxquels Prospéro domine les esprits ainsi que les éléments naturels.

©--Marie-Clauzade

Nous sommes dans un monde où se côtoient les esprits et les hommes.

Ariel esprit bienveillant symbolisant le souffle de la vie.

Caliban plus malveillant, symbolisant la violence et la mort.

Prospero grand magicien pour se venger va provoquer le naufrage du vaisseau sur lequel Antonio et le roi de Naples son compère ont embarqué et leur imposer de dures épreuves…

 

Peter Brook en collaboration avec Marie Hélène Estienne cherche à nouveau le sens profond de cette pièce. Il nous offre une version épurée où le mot liberté est crucial et dominant.

Ariel souhaite se libérer de sa dette envers Prospero qui l’a libéré de Sycorax(sourcière de l’ile)

Caliban esclave et fils bâtard de Sycorax veut retrouver sa liberté.

Prospero voudrait se libérer de sa vengeance et de ses pouvoirs magiques et retrouver sa place.

Le dernier mot de la pièce – sans doute le dernier mot que Shakespeare a écrit – est le mot Libre.

 

Ery Nzaramba incarne un Prospero fascinant, il nous captive et nous entraine dans son monde peuplé d’êtres prodigieux et fantasmagoriques.

Marilù Marini interprète avec grand brio Areil   aérienne et éthérée.

Paula Luna (Miranda), Sylvain Levitte, Fabio Maniglio, Luca Maniglio, nous réjouissent et émeuvent de par la justesse de leur jeu.

©--Marie-Clauzade

 

Sylvain Lefitte (Caliban) et les frères Fabio et Lucas Maniglio sont remarquables dans cette scène où Caliban rencontrant les deux ivrognes. Ils sont cocasses et drolatiques.

 

 

Les chants de Harué Momoyama nous enveloppent dans un univers de poésies intensifiant notre imagination et nous immergeant dans un monde où les êtres réels et les êtres invisibles se rencontrent.

Claudine Arrazat

 

Philippe Vialatte Création lumières 

Production :Théâtre des Bouffes du Nord

Le texte « Tempest project », adaptation de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne d’après la version française de Jean-Claude Carrière de La Tempête de William Shakespeare, a été publié chez Actes Sud-Papiers

TGP  du lundi au jeudi à 20h, le dimanche à 15h30
durée : 1h15 — salle Roger Blin

Théâtre des Bouffes du Nord  Du jeu. 21/04/22 au sam. 30/04/22

Tag(s) : #TGP, #Critiques

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