Tendre, Drolatique, Dynamique.
Murray Schisgal – Auteur dramatique américain 1926-2020, est connu pour son humour grinçant et pour dénoncer les absurdités de la vie moderne avec un regard tendre et une mordante ironie. Il nous plonge avec Les Dactylos dans l’univers rigide d’un bureau des années 60.
Sur le plateau, un décor sobre et évocateur : deux bureaux, deux machines à écrire, un téléphone gris à cadran... Une ambiance administrative familière et monotone, qui va peu à peu se transformer en terrain de jeu fantasque qui sera le siège de bien des fantaisies.
Une jeune dactylo, Sylvia, pétillante, un brin nerveuse, entre et s’installe précipitamment de peur d’être houspillée pour son retard, lorsque surgit Paul nouvellement engagé pour la seconder. Sylvia va initier Paul au travail quelque peu monotone et répétitif avec une certaine ascendance. Mais au fils du temps, leur relation évolue, oscillant entre domination, séduction et complicité.
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Chacun dévoilera ses désirs, ses ambitions, ses déceptions, ses rêves… Leur quotidien monotone devient le théâtre de leur intimité et glisse vers une comédie sentimentale à la fois amusante et mélancolique. A travers leurs échanges, leurs hésitations, leurs confessions, leur solitude et leur besoin d’amour, ils se rapprochent. Le rire se mêle à l’émotion, l’absurde à la tendresse .
La mise en scène de Eric Chantelauze est minutieusement orchestrée, c’est vivant et dynamique. La scénographie Capucine Grou-Radenez nous mène avec aisance dans les années 60 sans être poussiéreuse et offre un beau terrain de jeu à nos dactylos.
Les costumes de Bérengère Roland viennent souligner les caractères des personnages dans l’univers esthétique des années 60.
Valentine Revel-Mouroz nous enchante de par son jeu clownesque, ses mimiques et son talent, elle incarne avec charme notre jolie dactylo, Sylvia. Jérôme Rodriguez interprète avec finesse Paul, cet employé un peu gauche, il nous attendrit, nous émeut et nous amuse.
Les Dactylos est une pièce à la fois drôle et émouvante, portée par deux comédiens ayant une belle complicité. Un moment de théâtre réjouissant, tendre qui interroge sur notre rapport au travail, au couple, à la solitude et au désir.
Claudine arrazat
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Laurent Terzieff - Adaptation théâtrale / Capucine Grou-Radenez – Scénographie / Bérengère Roland – Costumes / Simon Cornevin - Création lumière / Lara Aubert - Collaboration artistique
Vu dans le cadre du mois de Molière à Versailles.
Festival Avignon 2025 du 4 au 26 juillet relâche les 9, 16, 23 juillet à 18h15 d :1h15 au Théâtre Le Petit Louvre.