© Masiar_Pasquali

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Drolatique, Satirique, Cruel, Magnifique, Réjouissant.

Giambattista Basile « 1566-1632 », auteur napolitain, écrit ‘Conte des contes’ sous l'anagramme Gian Alesio Abbattutis et sera édité posthume entre 1634-1636. Italo Calvino souligne sa richesse de l’invention métaphorique et du délire de l’imagination voyageant du « sublime au sordide ».

Le conte : Le « roi Charles III d’Anjou, roi de Sicile et de Naples, prince de Giugliano, comte d’Orléans et de Maràns, vicomte d’Avignon et de Forcalquier…Se trouva un jour dépourvu ne trouvant pas de papier après s’être soulagé les boyaux. Voyant une poule blanche au plumage soyeux et la croyant morte, il la substitue au papier. Mais la poule est vivante et entre dans ses entrailles. De ce jour notre pauvre bougre pond un œuf en or après chaque repas. Souffrant le martyr et ne souhaitant que disparaitre de ce monde, il décide de ne plus se nourrir. Mais la cour cupide ne voit point les choses sous cet angle.

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Emma Dante cinéaste, comédienne et metteuse en scène, sicilienne, met en scène pour la troisième fois Giambattista Basile avec grand talent. A travers Re Chicchinella, elle nous offre une satire sociale drolatique, cruelle, fantaisiste, merveilleusement orchestrée où les corps s’expriment avec puissance et conviction et sont plus forts que les mots.

Le texte napolitain s’entretisse avec une chorégraphie dynamique et joyeuse pour nous conter cette singulière histoire. Le palais se transforme en basse-cour où les demoiselles-poulettes, caquettent et gloussent autour de ce pauvre roi désespéré. Sous des airs d'opéra, un magnifique et gargantuesque festin est organisé pour allécher notre roi poule, mais va-t-il succomber au plaisir ? Nous allons de surprises en surprises pour notre grand plaisir. Les costumes et les masques sont magnifiques et grandioses. Les éclairages et la belle musique italienne intensifient les émotions et nous ravissent.

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Les acteurs-danseurs Angelica Bifano : la princesse / Viola Carinci : infirmière, dame de cour / Odette Lodovisi : la poule / Davide Celona, Roberto Galbo, Enrico Lodovisi, Yannick Lomboto : dames de cour / Davide Mazzella, Simone Mazzella : Paggi / Annamaria Palomba : Regina / Samuel Salamone : dame de cour, docteur / Stéphanie Taillandier : dame d’honneur / Marta Zollet : infirmière, dame de cour, sont extraordinaires et tous de grand talent. Carmine Maringola : le roi, est époustouflant, son corps crie sa souffrance, on imagine vraiment la poule dans son ventre, c’est fabuleux.

Un magnifique moment théâtral qui réjouit le cœur et fait du bien.

Claudine Arrazat

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Lumières : Cristian Zucaro

Assistanat aux costumes : Sabrina Vicari

Traduction du texte en français : Juliane Regler

Surtitrage : Franco Vena

Coordination et diffusion : Aldo Miguel Grompone, Rome

Organisation : Daniela Gusmano

Technicien en tournée : Marco D’amelio

Musique du spectacle : Franco Battiato, Passacaglia Georg Friedrich Haendel, Rinaldo, Lascia ch’io pianga Stefano Landi, Homo fugit velut umbra (Passacaglia della Vita)  Alessandro Scarlatti, A battaglia, pensieri.

Théâtre de la colline du 7 au 29 janvier 2025 au Grand Théâtre spectacle en napolitain surtitré en français du mercredi au samedi à 20h30, mardi à 19h30 et dimanche à 15h30 samedis 18 et 25 janvier à 17h30 et 20h30

Sur la route : le 5 décembre 2024 au Teatro Nuovo Giovanni da Udine, Italie / du 6 au 8 décembre 2024 au Teatro Stabile del Veneto, Venezia, Italie / du 11 au 15 décembre 2024 au Teatro Stabile del Veneto, Padova, Italie / 17 et 18 décembre 2024 au Teatro Lauro Rossi, Macerata, Italie / du 19 au 22 décembre 2024 au Teatro Rossini, Pesaro, Italie / les 1er et 2 février 2025 au Teatro Kismet – Bari, Italie / du 13 au 16 février 2025 au Teatro Metastasio – Prato, Italie / le 18 février 2025 au Teatro Galli – Rimini, Italie / du 13 au 16 mars 2025 au Teatro Verdi, Salerno, Italie / 3 et 4 avril 2025 au Teatro Ariosto, Reggio Emilia, Italie / le 5 avril 2025 auTeatro Ponchielli, Cremona, Italie / du 8 au 13 avril 2025 au Teatro Carignano – Turin, Italie

Tag(s) : #Th. de la Colline, #critiques

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