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 Emouvant, Intimiste, Attrayant.

En 2017, Johanna Silberstein a été nommée aux côtés de Matthieu Roy à la direction de La Maison Maria Casarès, ancienne demeure de la comédienne qui se trouve dans le petit village d’Alloue en Charente et qui est devenu aujourd’hui un Centre culturel de rencontre dédié au théâtre. Par un heureux hasard, cette même année, Catherine Camus, fille d’Albert Camus et propriétaire de la correspondance, décide en accord avec les éditions Gallimard de publier ces lettres.

Matthieu Roy,  Johanna Sibertein et Brice Carrois s’en sont emparés pour nous offrir 1 h de bonheur.

Entre 1944 et 1959,   Maria Casarès et Albert Camus ont échangé plus de 800 lettres. Une magnifique correspondance amoureuse entre les deux artistes fréquemment séparés, lui partant en cure dans le sud de la France pour combattre la tuberculose, elle fréquemment en tournée.

A travers cette correspondance, nous sommes plongés dans leur intimité. Ils nous content leur quotidien, leur rapport à leur art, leur humour, leur vague à l’âme et même la météo.

Lui achève son roman « L’homme révolté », elle joue Doras dans "Les justes" au théâtre Hébertot,  elle lui conte dès la première représentation en déc. 1949, l'accueil de sa pièce, les réactions du public, les recettes, les ratages…

Casarès et Camus au balcon de Vaugirard - Droits réservés

Maria Casarès a marqué le théâtre par ses talents de tragédienne, fille de républicains espagnols refugiés, arrivée en France adolescente à 14ans, nous   surprend  par la fluidité et la beauté de ses lettres. Nous découvrons une écrivaine.

Albert Camus attend impatiemment ses lettres, il en exige au moins une par semaine, nous le découvrons un tantinet  jaloux.

Cette correspondance épistolaire remplie de confidences amoureuses, nous révèle une grande complicité intellectuelle. Une profonde  intimité règne entre eux, ce fut un amour fort  pendant 15 ans qui pris fin avec  la mort accidentelle d’Albert  Camus.

Dans les anciennes écuries de la caserne, de Poitiers, magnifique espace aux murs et  aux voutes de pierre, le décor est dressé.  Côté jardin, une chambre/bureau, côté cour un salon de jardin ombragé, deux espaces de jeux qui créent une belle dynamique entre leur intimité amoureuse et leur vie sociale et mondaine.

La mise en scène de Mathieu Roy est orchestrée avec minutie et talent, les scénettes s’enchainent avec aisance et vitalité.

Johanna Sibertein et Brice Carrois nous captivent et nous mènent avec grand brio dans l’intimité de ces deux grands personnages que nous découvrons sous un nouveau regard. Johanna est émouvante, c’est une magnifique Maria Casarès,  Brice Carrois se mue avec  finesse  dans la peau d’ Albert Camus. Bravo

Claudine Arrazat

La  scène Maria Casarès, située au cœur de Poitiers, au 34 Boulevard de Chasseigne, vous invite du jeudi au samedi en apéro-spectacle à 19 heures et le dimanche en brunch-spectacle à partir de 11h30.

Pour l’apéro-spectacle, les tarifs sont de 15 € en tarif plein et de 10 € en tarif réduit (enfant, étudiant, demandeur d’emploi et RSA). Le brunch-spectacle est proposé au tarif plein de 25 € et à 20 € en tarif réduit.

Tag(s) : #Poitiers scène Maria Casarès Poitiers, #Critiques

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