© Grégoire Matzneff

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Tendre, Poétique, Attrayant.

Après Adieu Monsieur Haffmann en 2016 « Molière en 2018 », La Famille Ortiz en 2019,Le Petit Coiffeur en 2020 « Molière en 2022 », Le Voyage de Moliére en 2022, Jean-Philippe Daguerre nous réjouit avec sa nouvelle création  Du charbon dans les veines qui voit le jour pendant le festival d’Avignon comme les créations précédentes.

Une histoire d’amour et d’amitié dans le bassin minier dans les années cinquante, période où  il y eut des recrutements de main d’œuvres étrangères pas toujours très bien lotis. Philippe Daguerre, nous mène dans l’univers des mineurs, travaillant des années sans voir la lumière, respirant  les poussières de charbon et mourant de silicose.

© Grégoire Matzneff

Nous sommes en 1958, à Noeux-les-Mines petite ville du Nord de la France. Dans le café de Simone, les amis aiment se retrouver pour boire un café ou un petit verre en compagnie de son mari Sosthène atteint de la Silicose. Il vient d’acheter une télé avec ses indemnités maladie et souhaite regarder la coupe du monde de football avec son ami Bartek auquel participe l’enfant du pays, Raymond Kopaszewski, dit Kopa.

D’autre part, Sosthése dirige l’orchestre des accordéonistes de la ville, son fils Pierre en fait partie avec son meilleur ami Vlad.  Mais un jour Leila une jeune fille charmante d’origine marocaine intègre l’orchestre. Les problèmes vont surgir, jamais une femme a joué de l’accordéon dans cet orchestre, de plus elle est marocaine et surtout elle est assez jolie et sujet à convoitise.

Une histoire profondément humaine dans laquelle Jean-Philippe Daguerre rend hommage à un peuple aujourd’hui disparu et peu à peu oublié. Il a été inspiré par diverses histoires et documents. Les souvenirs de son ami Frederic Habera, comédien disparu, fils de mineur polonais lensois qui dirigeait un petit orchestre dans sa cité minière.

Un documentaire de l’INA sur la vie des mineurs en 1958 évoquant un jeune homme qui passait des heures au fond de la mine et qui avait pour passion un élevage de pigeon voyageur. 

Les confidences de la comédienne  Raphaëlle Cambray, Ch'it fille de mineur dont la grand-mère tenait un bistro dans son village.

© Grégoire Matzneff

La scénographe dans un camaïeu de gris nous plonge dans ce monde minier où la poussière de charbon restait  en suspension dans l’air environnant, recouvrait les meubles, s’imprégnait dans les vêtements et même dans la salade qu’il fallait laver 5 fois.

La mise en scène est magnifiquement orchestrée, les tableaux s’enchainent avec aisance et dynamisme. Les comédiens nous mènent avec brio dans ce monde souvent oublié qui fait partie de la grande histoire de la France. Jean-Jacques Vanier ‘Sosthène, le père’,  Aladin Reibel ‘Bartek, le polonais’, Raphaëlle Cambray 'Simone’,  Théo Dusoulié ‘Pierre’,  Julien Ratel ‘Vlad’,  Juliette Behar ’Leila’,  Jean-Philippe Daguerre ‘Aimé, le médecin’, tous nous émeuvent et nous captivent par la justesse de leur jeu et leur talent.

Un spectacle émouvant et profondément humain.

Claudine Arrazat

Distribution : Jean-Jacques Vanier,  Aladin Reibel,  Raphaëlle Cambray,  Théo Dusoulié,  Julien Ratel,  Juliette Behar,  Jean-Philippe Daguerre

Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre

Assistant mise en scène :  Hervé Haine     

Musiques :  Hervé Haine       

Décors :   Antoine Milian    

Costumes :  Virginie H.

Lumières :  Moïse Hill

-Pré-tournée:Septembre/Décembre2024

-ExploitationParisienne:Janvier/Mai2025

-Tournée:Saison2025/202éoDusoulié,AladinReibel,Jean-PhilippeDaguerr

Festival  Avignon 2024 14H50 Théâtre Du chien qui fume

75, rue des Teinturiers 84000 Avignon      Relâche Mercredi

Tag(s) : #Avignon 2024, #Critiques

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