Photo Pierre Francois

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 Un texte magnifique, regorgeant de poésie qui nous inonde d’émotions

Blaise Cendras détestait la guerre mais adoré la France. Il s’engage dans la légion étrangère en 1914  et lance un appel aux étrangers les incitant à s’engager pour renforcer les rangs de la légion étrangère.

Quelques années plus tard, dans les années 70, Blaise Cendras se plonge dans ses souvenirs,  à travers son roman La main coupée. Il nous conte la vie terrible des tranchées où la boue, la peur, la faim et la mort règnent . Il dresse une suite de portraits haut en couleur où la bêtise, la xénophobie et l' incompétence de l’état-major ont fait souffrir ces hommes.

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Ariane Pick s’empare de ce texte et nous transporte au milieu des tranchées en compagnie de Blaise Cendras l’insoumis et de ses compagnons de la légion.  L’horreur de la guerre crée des rapprochements, des affinités et des amitiés se tissent et  émanent de cet enfer.

La pagaille décrit l’absurdité de la guerre, la bêtise et embrouillamini de l’état-major mais aussi la grande solidarité entre les soldats qui pour  survivre et supporter l’horreur, regorgent d’humour, de joyeuseté et désobéissent aux ordres pour avoir l’impression d’être libres.

Dans la pagaille de la guerre, il faut mieux rire que pleurer pour garder sa dignité d’homme et mourir en beauté.

Photo Pierre Francois

La mise en scène est magnifiquement orchestrée, les scénettes s’enchaînent avec fluidité et dynamisme.

Pierre Pfauwadel, François Pick, Jacob Porraz, Gilles Vajou nous entrainent avec grand   brio dans le quotidien effrayant et cauchemardesque de ces hommes étrangers venus par fraternité défendre la France. Ils nous émeuvent et nous captivent par la justesse et la puissance de leurs jeux.

Un moment de théâtre fort qui nous ébranle. Un hommage à tous ces hommes étrangers pour la plupart méprisés aujourd’hui venus défendre la France au péril de leur vie.

Claudine Arrazat

Photo Pierre Francois

 

Scénographie : Yves Prince / Costumes/Accessoires : Muriel Delamotte / Lumières : Dominique Fortin / Régie : Bénédicte Hume / Musique : After In Paris

 Au Théâtre des Lucioles Du 7 au 29 juillet à 13H45

Relâche les mercredis

Tag(s) : #Avignon 2023, #Critiques

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