Photo -simon-gosselin-

Photo -simon-gosselin-

Éloquent, Émouvant, Dynamique.

Après   Humiliés et offensés de Dostoïevski que j’avais eu le grand plaisir d’applaudir en 2019 au festival d’Avignon, Anne Barbot nous enchante par cette adaptation de l’assommoir d’Emile Zola.

Photo-simon-gosselin-

Gervaise  quittée par Lantier père de ses enfants (Claude et Etienne), toujours pleine de courage et travailleuse, se consacre à son métier de blanchisseuse et à son jeune fils Etienne.

Coupeau ouvrier Zingueur tombe fou amoureux d' elle et la séduit.

 

Sur le plateau, Gervaise nous conte ses remontrances contre les hommes, elle nous prend à partie. Un spectateur se lève, la questionne, lui donner plus ou moins raison et surtout essaye de la séduire…

Est-ce Coupeau ?

Nous suivrons Gervaise et Coupeau du premier baiser à leur descente en enfer quelques années plus tard.

Ils traversent des années de bonheur avec la naissance de Nana et la réussite sociale mais le destin en à voulu autrement...

Ce roman d’Emile Zola publié en feuilleton dès 1876 est toujours très actuel, il nous parle de la lutte des femmes et de leur émancipation, du ravage du chômage et de l’alcoolisme.

Anne barbot fait ressortir avec adresse les forces et les faiblesses de chacun des protagonistes Gervaise, Coupeau mais aussi Nana leur fille.

Elle analyse avec finesse et sensibilité chaque personnage et les met en jeu dans une mise en scène habillement orchestrée.

Leurs joies, leurs faiblesses, leurs détresses, leurs anéantissements explosent de par leurs déplacements, leurs gestuelles, leurs talents mais aussi par l’intensité des éclairages et de la musique.

Photo-simon-gosselin-

L’appartement-blanchisserie rangée et bien ordonnée va petit à petit se transformer en champs de bataille….

C’est une merveilleuse idée d’avoir concentré la pièce sur ces trois personnages riches en émotions.

Anne barbot interprète avec grande justesse et délicatesse Gervaise, elle nous émeut et nous réjouit.

Benoit Dallongeville est un bouleversant Coupeau que l’on adore puis que l'on bannit.

Minouche Nihn Briot joue une Nana très contemporaine qui nous séduit de par son jeu, sa voix et ses talents de musicienne.

Très beau moment de théatre.

Claudine Arrazat

Photo-simon-gosselin-

Adaptation Agathe Peyrard Et Anne Barbot / Dramaturgie Agathe Peyrard / Collaboration Artistique Lionel González Et Agathe Peyrard / Scénographie Camille Duchemin / Lumière Félix Bataillou / Réalisation Sonore Minouche Nihn Briot / Costumes Clara Bailly, Gabrielle Marty / Diffusion Histoire de…, Alice Pourcher

TGP   du 1 Déc. Au 16 Déc. 2021

du lundi au vendredi à 20h, samedi à 18h, dimanche à 15h30
relâche le mardi et le jeudi 9 décembre
durée : 2h – salle Mehmet Ulusoy

Tag(s) : #TGP, #Critiques

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :