Original, Captivant, Drolatique.
Nous sommes à Londres en 1888 dans le quartier défavorisé de Whitechapel où un tueur en série éventre des prostituées.
Sir Herbert Greville décide de tout mettre en œuvre afin de découvrir l’auteur de ces horribles crimes.
Pour ce faire, il loue un atelier d’artiste à Whitechapel dans lequel il convoque
*le jeune Arthur Conan Doyle auteur de de Sherlock Holmes
*Bram Stoker directeur théâtre (futur auteur de Dracula)
*George Bernard Shaw journaliste, (futur scénariste de Pygmalion)
*Mary Lawson, première femme médecin anglaise.
A force d’arguments, il parvient à les convaincre d’allier leurs compétences, leurs connaissances et leurs discernements pour découvrir le coupable.
Dès lors, tous cinq vont se retrouver régulièrement pour faire part de leurs recherches et de leurs déductions.
Les connaissances médicales de Mary Lawson, les théories ésotériques de Bram Stoker, la logique d’Arthur Conan, les connaissances journalistiques de Shaw et la position politique de Greville vont se confronter, se mêler, fusionner…..
Nos détectives en herbe vont élaborer des hypothèses pour trouver Jack l’éventreur.
Malheureusement, les fausses pistes s’enchainent. Nous sommes captivés par cette enquête policière pleine de rebondissements et de surprises.
Au-delà de cette énigme policière, Mary Lawson féministe et première femme médecin d’Angleterre bouscule la société patriarcale et machiste de l’époque victorienne, ce qui ne manque pas d’intérêt.
Le texte est fin, intelligent avec quelques pointes d’humour qui nous ravissent.
Les comédiens sont excellents.
Stéphanie Bassibe (Marie Lawson) charmeuse, taquine, frétillante nous conquit.
Ludovic Laroche est génial, les yeux pleins d’espièglerie, il échafaude avec finesse et conviction le raisonnement d’Arthur Conan Doyle.
Jérôme Paquatte nous amuse et nous enchante dans le rôle de l’excentrique Bram Stoker et nous saisit par son imposante présence.
Nicolas Saint-Georges talentueux Georges Bernard Shaw au discours mordant et caustique
Pierre-Arnaud Juin directif et autoritaire Sir Hubert Gréville nous réjouit.
La mise scène de Jean-Laurent Silvi est dynamique. Les décors nous plongent en un instant dans les faubourgs de Londres en 1888.
Les costumes élégants de l’époque victorienne nous séduisent.
Très bon moment de théâtre.
Claudine Arrazat
Le cercle de whitechapel
du dimanche 6 janvier 2019
au dimanche 10 février 2019
Théâtre Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris
De Julien Lefebvre
Mise en Scène Jean- Laurent Silvi
Avec
Stéphanie Bassibey
Pierre-Arnaud Juin
Ludovic Laroche
Jérôme Paquatte
Nicolas Saint-Georges
Décors : Margaux Van Den Plas Et Corentin Richard
Costumes : Axel Boursier
Lumières : Éric Milleville
Musiques : Hervé Devolder
Production : Le Renard Argenté Production Et Lucernaire
Soutien à La Création: Pascal Legros Production