Conception Séverine Chavrier
Beau moment de théâtre
Un Grand espace apparaît sous nos yeux
Sur l’avant-scène, au centre, un monticule de vaisselle brisée derrière laquelle siège la table du repas, côté jardin un piano à queue, côté cour une bibliothèque dégarnie, en prolongement un vaisselier vide, nous apercevrons au plus profond de la scène trois petits lits.
Dans ce décor intimiste, d’une opulence bourgeoisie en décrépitude va se dérouler sous nos yeux une histoire d’amour. L’amour d’une fratrie, un amour violent, sarcastique, un amour blessé.
Le frère philosophe, Voss, sortant de l’hôpital psychiatrique vient revivre chez ses deux sœurs. La vie tranquille de ces vieilles filles va être ébranlée. Ritter est opposée à ce retour mais Dene est heureuse de materner son frère malgré lui.
Autour du repas « dominical », la fratrie va s’affronter dans des moments d’incompréhension, de folie mais aussi de tendresse.
Les souvenirs d’enfance vont resurgir, le non- amour des parents
*tu as les mains de la mère
* toi le nez du père
C’est violent mais parfois comique
Les crises de folie de Voss sont délirantes.
Ça vous chavire le cœur, ça vous émeut.
Ce sont des êtres déstabilisés devant l’effondrement de leur dynastie. Des êtres en souffrances et en manque d’amour.
La musique est honnie présente, Wagner, Schuman font parties intégrantes du drame et vous chavirent.
La lumière, la vidéo vous transporte dans la forêt de sentiments profonds. On ne peut être insensible à ce magnifique théâtre