Bouleversant, Eloquent, Envoutant.
Michael Morpurgo est un célèbre auteur britannique de littérature jeunesse, connu pour ses récits liés à l’Histoire comme Cheval de Guerre. Il a écrit plus de 130 livres traduits dans le monde entier. Engagé auprès des enfants, il a été décoré pour ses actions et son œuvre.
Plus jamais Mozart, nous conte l'histoire de Paolo Levi, célèbre violoniste vivant à Venise, est un personnage singulier : il ne faut surtout pas lui parler de Mozart, ni évoquer sa vie personnelle. Mais aujourd'hui, lors d’une interview avec une jeune journaliste, touché par sa douceur et sa sincérité, Paolo Levi finit par lui révéler le lourd secret de famille qui le hante depuis toujours.
Dès son enfance, Paolo apprend le violon en secret, sans comprendre pourquoi ses parents, pourtant eux-mêmes musiciens, refusent d’en parler. Ce mystère, intimement lié à leur passé, trouve enfin sa réponse lors d’une rencontre décisive avec un musicien des rues, à Venise, la ville où se déroule toute l’intrigue.
Le reste ? Je vous laisse le découvrir… sur scène.
Le texte de Michael Morpurgo est très émouvant, mais jamais pesant. Les comédiens, tour à tour narrateurs ou personnages, incarnent avec beaucoup de justesse les morceaux d’une mémoire brisée, d’une vérité longtemps cachée. Le rythme du spectacle est très fluide, la parole passe de l’un à l’autre sans jamais s’alourdir. On glisse du récit intime à la grande Histoire, tout en douceur.
La musique est omniprésente, non comme un simple accompagnement, mais comme un personnage à part entière. Les notes du violon soutiennent l’émotion sans jamais l’alourdir. Elles disent ce que les mots ne peuvent pas toujours exprimer : la douleur, la nostalgie, le souvenir, mais aussi l’espoir.
La scénographie, d’une grande sobriété, s’appuie sur de magnifiques projections vidéo de Diane Ménard qui transforment le fond de scène en carnet de voyage : les ruelles de Venise défilent comme autant de souvenirs convoqués et apportent une touche visuelle poétique et sensible.
Christine Gaya / Martin Kamoun / Caroline Ruiz jouent avec justesse et passent avec naturel d’un rôle à l’autre, sans jamais forcer le jeu.
Christian Fromentin les accompagne avec beaucoup de délicatesse. Sa musique donne au spectacle toute sa force et son émotion.
Derrière cette histoire intime, le spectacle réveille aussi une mémoire collective : celle de la Shoah, d’Auschwitz, de la musique au cœur de l’horreur.
Un spectacle fort et émouvant, qui rappelle l’importance de transmettre la mémoire pour ne pas laisser le silence gagner.
Claudine Arrazat
Bénédicte Debilly - Collaboration artistique / Olivier Durand – Traduction / Jean-Marc Michelangeli - Collaboration artistique / Eric Valentin - Création lumière
Festival Avignon 2025 du 5 au 26 juillet relâche les 9, 16, 23 juillet à 16h05 d :1h10 au Fabrik Théâtre
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