© Fabienne Rappeneau

© Fabienne Rappeneau

Réjouissant, Poétique, Aérien.

Christophe Lidon nous réjouit en nous faisant découvrir ce texte enjoué, plein  de bons mots d’esprit de François Barluet dans une mise en scène joyeuse, dynamique et magnifiquement orchestrée.

« Paul Durand-Ruel 1831/1922 a été un entrepreneur exceptionnel, promouvant les artistes issus de l’Ecole de Barbizon puis du mouvement impressionniste en établissant un réseau de galeries à Paris, Londres, Bruxelles et New York, y organisant de nombreuses expositions. »

1870, Paul Durand-Ruel, s’est réfugié à Londres où il a rencontré Claude Monet.
Nous le rencontrons 1874 de retour à Paris, Monet vient de lui présenter  Renoir, Degas, Pissarro, de jeunes peintres qui  révolutionnent la peinture.

© Fabienne Rappeneau

C’est le coup foudre, notre marchand d’art est conquis par cette nouvelle génération de peintres dont il admire la nouveauté, la modernité, le talent. Il n’hésite pas à mettre sa fortune en mauvaise posture au grand désarroi de son épouse la belle charmante et frétillante Madame Durant et devient le principal soutien financier des impressionnistes.

Paul Durand-Ruel interprète avec grand brio par 'Christophe de Mareuil', est un homme passionné, ne baissant jamais les bras pour soutenir le mouvement impressionniste, nous faisons sa connaissance en admiration devant La femme nue de Renoir ou Le port du havre de Manet.  Courbet, Pissarro, Manet, Monet, Renoir lui doivent de fières chandelles.

© Fabienne Rappeneau

Dans cet appartement bourgeois aux portes grandes ouvertes aux artistes, nous rencontrons le jeune Renoir 'Victor Bourigault' échevelé, un peu agité, dépité devant l'incompréhension et le rejet de ses tableaux, connaissant le succès qui lui est promis, nous ne pouvant que sourire devant son pessimisme et sa désolation en découvrant  les articles des journaux de l’époque, il nous émut et nous attendrit.

Nous croisons l’un de ces journalistes ayant peu d’attrait pour cette nouvelle peinture 'Frédéric Imberty' mais se posant tout de même la question du devenir de la peinture face à la photographie et au succès de Nadar. Au milieu de ce beau monde, règne l’élégante, espiègle et fine Madame Durant incarnée avec grand talent par 'Christelle Reboul', qui ne manque point de malice lorsqu’il faut renflouer la trésorerie familiale.

© Fabienne Rappeneau

La scénographie est d’une belle esthétique, les œuvre de Renoir et de Manet se reflètent dans le miroir de ce salon bourgeois, nous voguons avec grand plaisir du Havre avec Monet ou sur les bords de Marne avec Renoir, les variations de lumière du clair-obscur au plein soleil intensifient les émotions, les magnifiques robes de la coquette Madame Durant charment nos regards.

Un beau moment de théâtre ou la fiction rejoint la réalité, un spectacle d’une magnifique esthétique qui nous plonge avec finesse et gaieté dans ce grand tournant de la peinture et rend hommage à cet homme visionnaire que fut Paul Durant-Ruel.

Claudine Arrazat

© Fabienne Rappeneau

 

Musique : Cyril Giroux

Assistante à la mise en scène : Mia Koumpani

Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz

Création vidéo : Leonard

Lumières : Moïse Hillfient

 

© Fabienne Rappeneau

 

 

Théâtre du Petit Montparnasse 31 rue de la Gaité 75014   Paris

du mardi 28 janvier 2025 au dimanche 30 mars 202

Tag(s) : #Th Petit Montparnasse, #Critiques

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