Envoutant, Puissant, Poignant.

 

La scène  baigne dans une lumière opaque et sombre, au centre de celle-ci  un cratère émerge  du sol. Une atmosphère mystique et surnaturelle nous enveloppe, le silence règne….  Dans les vapeurs de lumière, un géant apparaît au centre du cratère, une voix rauque surgit des tréfonds  ….Nous sommes impressionnés et subjugués, nous nous abreuvons des mots qui semblent s’envoler pour venir nous cogner droit au cœur, l’émotion est forte. Rimbaud est là, devant nous.

*J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte….

*Tu ne sais nitu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre….

                                      *Je me crois en enfer et donc j’y suis….

Jean-François Châtelain  incarne avec puissance, profondeur et sérénité Arthur Rimbaud. Il nous transporte dans ces magnifiques textes ténébreux d’une saison en enfer. Il semble ensorcelé  et possédé par cet immense et poignant  poème.

.* Plus tard, je connaîtrai le divin Époux ! Je suis .... Je suis au plus profond de l'abîme, et je ne sais plus prier.

* J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.

Rimbaud  est bien devant nos yeux, il nous conte ses désillusions, ses souffrances mais aussi ses espoirs. C’est d’une très grande intensité et d’une grande beauté.

La mise en scène et l’éclairage nous plongent  au premier instant dans les abimes, c’est impressionnant, nous sommes saisis instantanément par le texte.

Ce poème a été commencé juste en avril 1873 au début de  son différend  avec Verlaine et terminé  en  aout 1873  après leur rupture.

Très grande émotion, beau moment de théâtre.

 

                                                                                     Claudine Arrazat

 

 

Mise en scène Ulysse Di Gregorio

Avec Jean-Quentin Châtelain

 

Avignon Off 2018

 Du 6 au 29 juillet 2018. 

Tous les jours à 11 h, relâche le lundi.

 Théâtre des halles, rue du Roi René, Avignon. 
 

 

 

©simone Peroliri

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©DR

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Tag(s) : #festival d'avignon 2018, #Critiques

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