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Dynamique, Ensoleillé, Joyeux.

Quel plaisir de retrouver Marius, la pièce de Marcel Pagnol, dans cette version haute en couleur signée par la branche méridionale du Grenier de Babouchka.  Le rire fuse, les cœurs battent, et la mer n’est jamais loin.

Marius, c’est l’histoire d’un jeune homme que la mer appelle. Depuis l’enfance, il rêve d’embarquer, de larguer les amarres. Mais il y a son père, César, patron du Bar de la Marine, bourru mais aimant. Et il y a Fanny, qui vend ses coquillages non loin, et qui l’aime en silence. Le tiraillement entre rêve et attachement, entre liberté et fidélité, est au cœur de ce récit profondément touchant.

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La scénographie de  Margaux Van Der Plast, nous plonge dès les premiers regards à Marseille dans les années 30 au Bar de la Marine, avec ses chaises de bistrot et sa terrasse ensoleillée. Marius est au comptoir, César s’assoupit dans sa chaise longue, côté jardin, nous  retrouvons Fanny derrière l’étal de fruits de mer de sa mère Honorine. Tout respire la vie quotidienne du port.

Les lumières de Moïse Hill baignent la scène d’une chaleur douce qui évoque instantanément la Provence. Les costumes de Corinne Rossi : casquettes, canotiers, robes imprimées,  tabliers, chemises ouvertes, maillot de corps, tout est là pour nous plonger dans les années 30 en bord de mer. Les airs de guitares égaie le tout avec la musique chaleureuse d’ Hervé Haine.

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La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre   est orchestrée avec minutie, les scénettes s’enchaînent avec entrain, dans une ambiance qui sent bon l’anis et les embruns. Nous attendons presque les cigales.

Les comédiens sont fabuleux, ils nous captivent et nous réjouissent par la justesse de leur jeu. C’est un vrai régal.

Romain Lagarde, dans le rôle de César, impose dès les premières répliques sa présence haute en couleur. Geoffrey Palisse, en Marius, incarne parfaitement ce jeune homme tiraillé et  sincère avec finesse. Juliette Béhar campe une Fanny d’une grande délicatesse toute en retenue.

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Teddy Melis, en Panisse, apporte une bonhomie malicieuse il nous amuse et nous réjouit. Christophe Mie incarne Escartefigue avec un naturel désarmant, son accent, son humour tranquille. Solange Milhaud, dans le rôle d’Honorine, donne une belle énergie au personnage de la poissonnière. Grégoire Bourbier, en Monsieur Brun, apporte une touche d’élégance et de discrétion.

Marius du Grenier de Babouchka est une belle réussite. Une pièce dynamique, ensoleillée, joyeuse.

Claudine Arrazat

 

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I

Festival Avignon 2005 du 5 au 26 juillet  relâche les 9, 16, 23 juillet  à   12h00  D : 1h45 au Théatre du  chien qui fume

Tag(s) : #Avignon 2025, #Critiques
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