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Burlesque, Bouillonnant, Percutant.

Happy Apocalypse nous propulse dans un univers décalé, un monde futuriste, une fable parfois délirante, portée par une musique électro-pop interprétée en direct par trois musiciens. Dès les premières minutes, nous sommes  emportés dans cette aventure sonore et visuelle. La musique, omniprésente, donne du rythme et transforme le décor en véritable instrument. 

Crédit Copyright ©DPieruzzini, ©PascalGely, ©onfaitdes

Dans ce monde en mutation, Perle incarne une figure singulière et puissante. Née il y a trente ans d’une mère scientifique visionnaire et à la pointe de la recherche, Natacha Crawling. Perle est le premier être hybride de l’humanité : mi-femme, mi-varan de Komodo. Rejetée par la société et incomprise par sa propre famille, elle lutte pour exister, affirmer sa différence, et trouver sa place dans un monde qui ne sait pas encore comment l’accueillir. 

Nous sommes dans un monde, à la frontière du réel et du fantastique qui recherche une nouvelle harmonie entre humains, animaux et machines, une cohabitation post-humaine nourrie de poésie, de chaos et de possibles.

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La mise en scène, pensée par Clotilde Morgiève et Jean-Christophe Dollé, est d’une belle inventivité. Dominée par un monochrome bleu Klein, elle se compose en fond de scène d’un module à tiroirs, où les espaces surgissent et disparaissent comme par magie : cuisine, métro, salle de bains, magasin funéraire, salle d’opération…Une scénographie riche et  pittoresque dont le dernier tableau d’une grande poésie vous enchantera. Tout semble exister simultanément dans un même volume, donnant la sensation d’un monde en contraction.

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Sur scène, les comédiens-musiciens se métamorphosent. Tantôt masqués, perruqués, porteurs de prothèses, ils donnent vie à une galerie de personnages hybrides, burlesques, inquiétants parfois, mais toujours émouvants où  le loufoque flirte avec le tragique. Un monde imaginaire où la sciences fiction n'est pas si éloignée d'un possible futur. 

 

Un moment de théâtre généreux, inattendu et audacieux où six fabuleux comédiens et trois talentueux musiciens  font vivre des personnages fantasques pour donner à l’humanité une chance de se réinventer.

C’est une ode à la différence, à la liberté d’être soi-même, un cri d’amour pour une humanité hybride, vibrante et poétique, capable de renaître par l’imaginaire et la solidarité.

Claudine Arrazat

 

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De : Jean-Christophe Dollé :/Mise en scène : Clotilde Morgiève et Jean-Christophe Dollé Assistés de : Madeleine Fourtune

Avec : Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève, Sol Espeche, Yann De Monterno, Géraldine Roguez, Noé Dollé, Rodrigo Viana, Pierre Martin, Simon Demeslay et la voix de Solenn Denis

Scénographie et costumes : Marie Hervé / Création lumières, création machinerie plateau, régie générale : Simon Demeslay / Mise en son : Georges Hubert / Musiques : Jean-Christophe Dollé, Noé Dollé, Laurent Guillet et Georges Hubert / Chorégraphie : Aurélie Mouilhade / Couture : Julia Brochier / Perruques : Julie Poulain / Masques : Olga Reis / Coach vocal : Amélia Donnier / Assistanat régie générale : Lili Dollé

Vu au Théâtre des Gemeaux Parisiens.

Festival Avignon 2025 du 5 au 24 juillet  relâche les 11, 18 juillet  à  22h35  D:1h40  au 11 AVIGNON

Tag(s) : #Avignon 2025, #Critiques
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