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Magnifique, Éloquent, Éblouissant.

« Metteur en scène et réalisateur, Kirill Serebrennikov est l’une des figures majeures de la création contemporaine en Russie. Il a notamment mis en scène des textes de Gorki, d’Ovide, de Shakespeare ou de Pouchkine et signe des opéras pour le Bolchoï et en Europe. Sa radicalité et ses prises de positions prodémocratie et pro-LGBT lui ont valu, en 2020, d’être assigné à résidence et condamné à 6ans de prison avec sursis.Il a été présent au Festival de Cannes avec Le Disciple (2016), Leto (2018) et La Fièvre de Petrov (2021) ainsi qu’ au Festival d’Avignon avec Les Idiots (2015), Les Âmes mortes (2016) et Outside (2019). »

© Krafft Angerer

Cet inquiétant moine est de retour après une disparition de 1000 ans. André Kovine brillant universitaire, héros de ce roman a le bonheur ou le malheur de discuter avec lui. Son entourage ne verra que vision funeste de sa part.

 

Kovine est surmène par ses recherches, ses nerfs craquent. Sur les conseils d’un ami médecins, il part se reposer à la campagne chez Igor Pessotski et sa fille Tania.

Après avoir conté la légende du moine Noir à Tania, Kovine le voit apparaitre et converse avec lui, ses halucinations seront de plus en rapprochées et le plongeront dans un état second….

« le moine noir, vêtu de noir, les cheveux blancs, passa devant lui comme un éclair.. »

Quand Kirill Serebrennikov adapte cette nouvelle, il se souvient qu'Anton Tchekhov dépeint des personnages pris dans « le cercle infernal » de vérités particulières. Il se souvient également que le récit est composé d’une multitude de récits personnels.

Kirill Serebrennikov va donc nous conter cette nouvelle vue par les différents protagonistes.

Observés par Hécate, la déesse des lunes maléfiques qui hantent le plateau…

Trois comédiens incarnent Kovine : Mirco Kreibich en allemand, Odin Biron en anglais, Filipp Avdeev en russe.

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Première partie : A travers les yeux d’Igor qui souhaite marier Tania à Kovine souhaitant sauvegarder sa plantation….

« Tu es le seul homme à qui je ne crains pas de donner ma fille »

 

Deuxième partie : A travers les yeux de Tania amoureuse, heureuse puis désabusée et désillusionnée par la métamorphose de Kovine

Troisième partie : A travers les yeux de Kovine et ses hallucinations.

Quatrième partie : Le moine Noir

Sur l’immense plateau de La cour d’honneur, trois serres représentant le domaine de Igor. Les ouvriers chaussés de bottes blanches vont et viennent.

A l’intérieur des serres, les travailleurs, ouvriers, chantent et dansent au son du violon et nous ravissent.

Ces serres seront détruites au cours du récit…

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Des magnifiques vidéo sont projetées sur le mur de pierre de la cour d’honneur reprenant le cosmos. Si immense et si lointain par rapport à nos petites vies. Le cosmos envahit par le moine noir d’après la légende a envahi l’univers.

Le souvenir des chorégraphies dansées par les moines noirs restera gravé dans la tête de tous les spectateurs.

Claudine Arrazat

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Avec Filipp Avdeev, Odin Biron, Bernd Grawert, Mirco Kreibich, Viktoria Miroschnichenko, Gabriela Maria Schmeide, Gurgen Tsaturyan
Et les chanteurs Genadijus Bergorulko (baryton), Pavel Gogadze (ténor) , Friedo Henken (baryton), Sergey Pisarev (ténor), Azamat Tsaliti (baryton), Alexander Tremmel (ténor), Vitalijs Stankevich (baryton)
Et les danseurs Tillmann Becker, Arseniy Gordeev, Andrey Ostapenko, Laran, Ilia Manylov, Andreï Petrushenkov, Ivan Sachkov, Daniel Vliek

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Collaboration à la mise en scène et chorégraphie Ivan Estegneev, Evgeny Kulagin / Musique Jēkabs Nīmanis
Direction musicale Ekaterina Antonenko, Uschi Krosch / Arrangements musicaux Andrei Poliakov / Dramaturgie Joachim Lux / Lumière Sergey Kuchar / Vidéo Alan Mandelshtam / Costumes Tatiana Dolmatovskaya  / Assistanat à la mise en scène Anna Shalashova / Traduction en français pour le surtitrage Daniel Loayza, Macha Zonina / Traduction en anglais pour le surtitrage Yvonne Griesel

Production / Production Thalia Theater (Hambourg)
Coproduction Festival d'Avignon avec le soutien du ministère de la Culture
Avec le soutien du Gogol Center (Moscou), de l'Onda - Office national de diffusion artistique
Avec l’aide de Michael Otto Foundation, Rudolf Augstein Foundation, Richard M. Meyer Foundation et Cybersteel
En partenariat avec ARTE et France Médias Monde

Une production internationale avec des artistes allemands, russes, américains, français, géorgiens, lettons, lithuaniens, arméniens et philippins.

Tag(s) : #Avignon 2022, #Critiques

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