: ©Fabienne Rappeneau

: ©Fabienne Rappeneau

Après avoir adoré  Adieu Monsieur Haffmann (4 Molières 2018) et La famille Ortiz écrit et mis en scène  par Jean-Philippe Daguerre ainsi que sa mise en scène du Don Juan de Molière.

C’est avec grand plaisir que je découvre la nouvelle création de Jean Philippe Daguerre.

 

Nous sommes à Chartres en Aout 1994 dans la famille Giraud coiffeur de père en fils ou de mère en fils…

: ©Fabienne Rappeneau

Le père est mort dans un camp de travail.

Marie la mère, héroïne de la résistance tient le salon des dames.

Pierre le fils cadet artiste peintre délaisse de temps en temps les pinceaux pour les ciseaux.

Jean le fils ainé un peu simplet navigue entouré d’amour dans cette famille simple et chaleureuse.

N’oublions pas l’ami de la famille et amant de Marie communiste et résistant ayant hâte de châtier les femmes ayant eu pour amant l’occupant….    

: ©DR

Mais un jour, la jolie mademoiselle Lice Berthier, sollicité par Marie, devient le modèle de Pierre. Dès lors, un cataclysme va ébranler cette famille.

  Qui est donc La jolie Lice Berthier ?

Vous irez de découvertes en découvertes avec de belles émotions et grand plaisir.

 

: ©Fabienne Rappeneau

 

Les scénettes éloquentes, bouleversantes mais aussi enjouées et drolatiques s’enchainent comme des tableaux, baignant dans une belle lumière.

 

 

 

Les comédiens nous entrainent avec brio dans cette histoire où la vengeance, la haine sont surpassés par l’Amour.

Brigitte Faure nous émeut et nous chavire, c’est une mère débordante d’amour pour ses fils.

Arnaud Dupond (Jean) est extraordinaire, il nous attendri de par sa naïveté puis nous réjouit et nous amuse par sa gestuelle et son dynamisme. Il joue avec une grande justesse ce jeune homme attardé.

Romain Lagarde (l’amant de Marie) personnage haut en couleur nous impressionne et nous fascine.

Charlotte Matzneff (Mademoiselle Berthier) nous ensorcelle avec grand talent.

Félix Beaupérin (Pierre) tendre amoureux nous séduit.

: ©Fabienne Rappeneau

 Les décors de Juliette Azzopardi   chaleureux et la magnifique lumière de Moise Hill  crées une atmosphère intimiste.

La joyeuse chorégraphie de Florentine Houdiniére et les musiques d’Hervé Haine nous réjouissent.

Le texte est plein de profondeur et de poésie.  

« J’ai eu envie d’écrire cette pièce à partir du moment où j’ai découvert « La tondue de Chartres », célèbre photo de Robert Capa, représentant une femme tondue à la Libération dans une rue de Chartres, portant son bébé de trois mois dans les bras…. Elle est conspuée par une foule d’hommes, de femmes et d’enfants » dit l’auteur Jean-Philippe Daguerre.

Très beau moment de théâtre.

Claudine Arrazat
 

Théâtre Rive Gauche
6 rue de la Gaîté
75014   Paris

 

du dimanche 11 octobre 2020
au mercredi 16 décembre 2020

Tag(s) : #Critiques, #Th Rive Gauche

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