Véridique, Dramatique, Émouvant.
En s’installant dans la salle de ce joli théâtre du Déjazet, nous sommes instantanément transportés en Russie. Sur scène, côté cour, Macha Orlava accompagnée de musiciens, chante de belles mélodies russes. Il ne manque que la vodka…
Puis nos yeux se posent côté jardin. Nous découvrons une cuisine modeste et un peu vieillotte ; une table, quelques chaises, un évier vétuste et quelques casseroles accrochées au mur…C’est la cuisine d’une Kommunalka (appartement communautaire)
Dans cette ambiance slave, un conteur-narrateur, nous brosse le portrait de la famille Papova dont nous allons suivre les difficultés et les obstacles à surmonter pour subvenir à leur désir de quitter le pays, de s’expatrier, prêts à tout perdre pour gagner la liberté de penser.
*Youri un écrivain-poète juif, sa jeune épouse enceinte et sa mère.
A travers différentes scénettes, nous suivons les démarches et les questionnements de la famille Papova.
Nous sommes bouleversés.
*Par la vie dans cette Kommunalka où la promiscuité et l’appréhension d’être espionné règne.
*Par la violence et l’agressivité du KGB vis-à-vis des juifs.
Tout ceci est agrémenté par des petites histoires pleines d’humour grinçant du narrateur qui parfois nous amuse et nous fait sourire.
Mais la famille Papova va-t-elle enfin quitter URSS pour vivre dans un monde de liberté ?
Macha Orlava, à travers la famille Papova, nous conte l’histoire de sa famille voulant quitter la Russie dans les années 70. Le peuple vit dans des conditions lamentables.
*Plusieurs familles s’entassent dans les Kommunalka. (Une famille par chambre).
*le manque de bien de consommations et d’aliments est fréquent.
*Les espions du KGB sont dissimulés un peu partout, la crainte, la méfiance et la peur prédomine.
*l’antisémitisme et le racisme règnent..
Les comédiens nous émeuvent et nous font vivre avec brio cette période où il ne faisait pas « bon vivre « en URSS.
Avec : Victor Bas, Marie Céolin, Amélie Chauveau, Didier Forest, Jean-Luc érard (guitare), Viviane Jauffret, Macha Orlova, Jérôme Rodrigues.
Les comédiens quittent le plateau, on s’apprête à applaudir quand soudain surgit à nos oreilles « Quand on a que l’amour » de Jacques Brel en version Russe. C’est fort et transperçant. Claudine Arrazat